Plant de basilic avec des feuilles dévorées par une petite chenille verte (noctuelle).

Des trous dans mon basilic : sont-ce des chenilles et que faire ?

Vous rêviez de pesto, mais en vous approchant de votre plant de basilic, vous constatez que les feuilles sont dévorées, pleines de trous, ou ne laissant que les nervures. Ce ravage est l’œuvre d’un ennemi redoutable et discret : la chenille. Le plus souvent, il s’agit de la larve d’un papillon de nuit, la noctuelle. Il faut agir vite, mais de manière biologique, car ce plant est destiné à votre assiette.

Les infos à retenir

  • 🐛 Le coupable : la chenille (souvent la noctuelle). Les responsables sont des petites chenilles vertes ou grises, très voraces, qui se cachent la journée sous les feuilles ou dans le terreau et sortent la nuit.
  • 🐌 L’autre piste : les limaces. Si vous voyez des traces de bave brillantes sur les feuilles ou sur le pot, le coupable n’est pas une chenille mais une limace ou un escargot.
  • 👍 La solution N°1 : l’inspection nocturne. La méthode la plus efficace et la plus écologique est de sortir à la tombée de la nuit avec une lampe de poche et de retirer les chenilles à la main.
  • 🧼 Le traitement bio : savon noir et Bacillus. Une pulvérisation de savon noir ou, mieux, de Bacillus thuringiensis (BT), est très efficace pour éliminer les jeunes larves.

Comment identifier le coupable ? (Chenille ou Limace)

L’aspect des dégâts vous donne la réponse. Si les feuilles sont grignotées à partir du bord ou s’il y a de gros trous au milieu, et que vous voyez parfois de petites déjections noires, c’est une chenille. Le plus souvent, c’est une petite chenille verte, la larve de la noctuelle, qui se confond parfaitement avec la tige et se cache dans le sol au pied de la plante durant la journée.

Si, en revanche, les feuilles sont plutôt « râpées » et que vous constatez des traces de mucus (bave) brillantes sur les feuilles ou sur le pot, le coupable est une limace ou un petit escargot. Le traitement sera alors différent (granulés anti-limaces biologiques, piège à bière…).

Quelles sont les solutions biologiques pour sauver son basilic ?

Il est hors de question d’utiliser un insecticide chimique sur une plante aromatique.

1. L’éradication manuelle

C’est la méthode la plus efficace sur une petite culture (en pot ou en jardinière). Attendez la tombée de la nuit. Armez-vous d’une lampe torche et inspectez minutieusement votre plant, y compris sous les feuilles et le long des tiges. Les chenilles seront en plein repas. Attrapez-les et déposez-les loin de votre potager.

2. Le savon noir

Une pulvérisation d’eau mélangée à du savon noir liquide (1 cuillère à soupe par litre d’eau) va agir comme un insecticide de contact. Elle étouffe les chenilles et les pucerons sans être toxique pour la plante ou pour vous. Pensez à bien rincer vos feuilles de basilic avant de les consommer.

3. Le Bacillus Thuringiensis (BT)

C’est l’arme biologique ultime contre les chenilles. Le BT est une bactérie naturelle (vendue en jardinerie) que l’on pulvérise sur le feuillage. La chenille, en ingérant la feuille, va ingérer la bactérie, qui va paralyser son système digestif. Elle arrête de s’alimenter et meurt en 2-3 jours. C’est totalement inoffensif pour l’homme, les abeilles et les autres animaux.


Comment prévenir une nouvelle attaque ?

La meilleure solution préventive est physique : le voile anti-insectes. En couvrant votre pot ou votre carré de basilic avec un filet à mailles très fines, vous empêchez les papillons de nuit de venir y pondre leurs œufs. C’est la seule méthode 100% efficace. Vous pouvez aussi planter des œillets d’Inde (tagètes) à proximité, dont l’odeur est réputée pour repousser de nombreux nuisibles.

L’avis du maraîcher bio

« Le basilic, c’est un aimant à noctuelles. Elles pondent la nuit, et trois jours plus tard, c’est l’invasion. Pour le particulier, la meilleure solution, c’est le voile. Il n’y a rien de plus efficace. Si l’attaque est là, une pulvérisation de BT le soir et on n’en parle plus. Mais n’attendez pas : une chenille, ça mange une quantité impressionnante en une seule nuit. »


Agir vite pour sauver le pesto

Les chenilles sur le basilic ne sont pas une fatalité, mais une course contre la montre. Leur voracité est légendaire. En les repérant tôt, en les retirant à la main et en traitant au Bacillus thuringiensis, vous sauverez votre récolte. Mais pour l’année prochaine, pensez à la barrière physique du voile anti-insectes, la seule solution pour une tranquillité d’esprit totale.


Foire Aux Questions (FAQ)

🤔 Le basilic est-il encore comestible s’il a été mangé ?

Oui, absolument. Retirez les parties abîmées et les éventuelles déjections. Lavez soigneusement les feuilles restantes. La chenille n’a pas rendu la plante toxique.

🌿 Faut-il jeter le plant de basilic ?

Non, surtout pas. Le basilic est une plante très résiliente. Une fois les chenilles éliminées, pincez les tiges (coupez les têtes) juste au-dessus d’un nœud pour l’encourager à produire de nouvelles feuilles et à s’étoffer.

🐛 Les feuilles ont des « tunnels » blancs et sinueux, c’est quoi ?

Ce n’est pas une chenille, c’est un autre ravageur : la mouche mineuse. Sa larve creuse des galeries à l’intérieur de la feuille. Il n’y a pas de traitement. La seule solution est de couper et de brûler les feuilles atteintes dès leur apparition pour stopper le cycle.

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