mirabelles sauvages

Les mirabelles sauvages sont-elles comestibles ?

Au détour d’une balade, vous tombez sur un arbre chargé de petits fruits ronds, jaunes ou rouges, qui ressemblent à s’y méprendre à des mirabelles. Sont-elles comestibles ? La réponse est un grand oui ! Ces « mirabelles sauvages » ne sont pas des mirabelles au sens strict, mais leurs cousines (les prunes-cerises) et elles sont non seulement comestibles, mais aussi délicieuses une fois cuisinées.

Les infos à retenir

  • Oui, elles sont 100% comestibles. Ces petits fruits sont des prunes-cerises, issues du prunier Myrobolan (*Prunus cerasifera*). Elles sont parfaitement comestibles.
  • 👅 Un goût plus acidulé : Ne vous attendez pas au goût sucré de la Mirabelle de Lorraine. Les variétés sauvages sont souvent plus acidulées et la peau est plus épaisse.
  • 👍 Excellentes pour les confitures : C’est leur usage principal ! Leur acidité et leur richesse en pectine en font un fruit parfait pour réaliser des confitures, gelées, compotes et tartes.
  • Pas de risque de confusion : Il n’existe pas de fruit toxique qui ressemble à une petite prune ou une mirabelle dans nos régions. Le seul risque est de manger le noyau (l’amandon).

Comment reconnaître le prunier Myrobolan (la « mirabelle sauvage ») ?

Ce que l’on appelle « mirabelle sauvage » est le plus souvent un prunier Myrobolan (*Prunus cerasifera*). C’est un arbre très courant, souvent utilisé comme porte-greffe pour les pruniers domestiques ou planté dans les haies champêtres (ce qui explique sa présence « sauvage »). Il se reconnaît à :
– Ses fleurs blanches qui apparaissent très tôt au printemps, avant les feuilles.
– Ses fruits : petits, ronds, de 2 à 3 cm de diamètre. Leur couleur varie énormément : jaune vif, orangé, rouge cerise ou même presque noir.
– Ses branches : elles sont parfois légèrement épineuses.

Quelle différence de goût avec une « vraie » mirabelle ?

La « Mirabelle de Lorraine » est une variété spécifique (*Prunus domestica*), cultivée et sélectionnée depuis des siècles pour son taux de sucre très élevé, sa peau fine et son noyau qui se détache bien.
La « mirabelle sauvage » (Myrobolan) est un fruit plus rustique. Sa peau est souvent plus épaisse et plus âpre. Sa chair est juteuse, mais son goût est bien plus acidulé et « parfumé » que sucré. C’est pourquoi elle est moins agréable à manger crue en grande quantité, mais devient exceptionnelle une fois cuite.


Comment utiliser ces mirabelles sauvages en cuisine ?

C’est en cuisine qu’elle révèle tout son potentiel. L’acidité qui est un défaut en fruit de bouche devient un atout en pâtisserie ou en confiserie.

En confiture ou en gelée

C’est l’utilisation reine. L’acidité du fruit équilibre parfaitement le sucre, et sa forte teneur naturelle en pectine garantit une prise parfaite de la confiture sans avoir besoin d’ajouter de gélifiant. C’est l’un des meilleurs fruits à confiture qui soit.

En tarte ou en clafoutis

Cuites, ces petites prunes vont compoter et leur acidité va s’atténuer. Elles sont parfaites pour une tarte rustique (avec un peu de sucre pour compenser) ou un clafoutis.

En compote ou en coulis

Une simple compote, relevée d’un peu de cannelle ou de vanille, est un délice. Un coulis peut accompagner un fromage blanc ou un gâteau.

L’avis de l’experte en cueillette sauvage

« Le prunier Myrobolan, c’est le cadeau du mois de juillet ! Les gens passent devant sans le voir, mais c’est une ressource incroyable. Je dis toujours aux gens : ‘Goûtez !’. Vous ne risquez rien. Au pire, c’est acide. Au mieux, vous tombez sur un arbre aux fruits délicieux. C’est la base de toutes mes confitures d’été. L’acidité, c’est ce qui fait la saveur et la conservation. »


Une ressource gratuite et délicieuse à ne pas bouder

Ne laissez donc plus ces « mirabelles sauvages » pourrir au pied des arbres. Si elles ne rivalisent pas avec la mirabelle de Lorraine pour être mangées crues, elles la surpassent souvent en cuisine, notamment pour les confitures. C’est une ressource locale, gratuite et délicieuse qui ne demande qu’à être cueillie.


Foire Aux Questions (FAQ)

🤔 Y a-t-il un risque de confusion avec un fruit toxique ?

Non, il n’y a pas de risque de confusion mortelle. Aucun fruit toxique de nos régions ne ressemble à une petite prune. Au pire, vous tomberez sur des prunelles (très âpres et astringentes) ou des cornouilles (comestibles aussi). Le seul danger, comme pour toutes les prunes et cerises, est le noyau (l’amandon), qui contient de l’amygdaline (cyanure) et ne doit pas être consommé.

🗓️ Quand faut-il les cueillir ?

La période de récolte s’étale de début juillet à fin août, selon les arbres et les régions. Attendez que les fruits soient très mûrs, tendres au toucher et qu’ils se détachent facilement. C’est là qu’ils seront les plus sucrés.

➡️ Faut-il les laver ?

Oui, comme toute cueillette sauvage. Un lavage à l’eau claire, éventuellement avec une goutte de vinaigre blanc, est nécessaire pour enlever la poussière, les éventuels résidus de pollution et les insectes.

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